Démarrer

Fruit d’une longue réflexion, de quelques nuits d’insomnies et de nombreuses heures de labeur, le Studio Dall voit enfin le jour. Derrière ce nom, se cachent  : une enfance, un parcours, et une passion.

A l’origine du Studio…

Depuis toujours, je suis persuadée qu’il faut savoir d’où l’on vient, pour savoir qui l’on est. Ce principe s’applique aussi en Architecture, sur tous les espaces que l’on peut rencontrer. « Quelle est l’origine d’un bâtiment ? Quelle est sa fonction initiale ? Pourquoi a-t-il été conçu de cette façon ? » Autant de questions que je me pose avant de me lancer sur un projet de rénovation, afin de lui donner une nouvelle identité sans dénaturer son Histoire. Car si vous vous demandiez encore de quoi il était question en arrivant sur ce site, c’est bien d’Architecture. Plus généralement d’Arts avec un grand A, plus particulièrement de Design d’Espace avec un grand kutch. #blaguedarchitecte

J’ai grandi dans mon Périgord natal, au contact d’une nature verdoyante. La forêt et les grands espaces ont longtemps été mes terrains de jeux. Durant de longues années, sans que je m’en rende compte, ceux-ci ont influencés mon rapport à l’environnement et ma sensibilité pour le règne végétal. J’ai également grandi sous un ciel ensoleillé, au milieu de grosses maisons de campagne en pierres de taille. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui je ne peux plus me passer du premier, et j’affectionne tout particulièrement les deuxièmes.

Très tôt, j’ai déployé ma créativité à travers le dessin, dans l’atelier de peinture de mon père. Du stylisme de mode au manga, j’ai à peu près tout essayé. Je ne sais pas pourquoi un jour j’ai commencé à crayonner des plans d’habitations, tout droit sortis de mon imagination. Ni pourquoi je m’amusais à repenser la disposition des meubles de la maison. Mais je me revois enfant, dessiner sur du papier millimétré de grandes villas, aux dimensions démesurées et aux proportions bancales… (NDLR : archives disponibles au grenier familial) C’est certain, il y avait déjà quelque chose.

La phase d’apprentissage

En adolescente un peu bousculée, à qui l’on demandait trop tôt ce qu’elle voulait « faire » plus tard (à une époque où se caser était la norme, le CDI était le Graal et la génération Y était aux prémices d’Internet), je répondais vaguement… Pire, je changeais d’avis tous les ans. Je suis d’abord allée vers la Littérature. Je me suis épanouie un temps dans le théâtre, où j’ai aussi bien appris la scénographie à travers les différentes cultures théâtrales, que l’art de se dépasser quand le stress vous bloque en public. C’est à cette période aussi que j’ai découvert le Japon, et sa culture infiniment riche et dépaysante.

Mais toujours pas de déclic…

Après le Bac, j’ai passé un concours pour intégrer une MANAA dans la seule Ecole d’Arts publique de ma région. J’étais sixième sur liste d’attente.

Naturellement, et ne sachant pas quoi faire d’autre, je me suis alors tournée vers l’apprentissage de la langue nippone. Mon amour pour cette culture grandissait un peu plus chaque jour. Le coup du sort a fait que finalement une place en Ecole d’Arts s’est libérée entre-temps. Mais à trois jours de la rentrée scolaire, impossible pour mes parents de faire marche arrière et de tirer un trait sur tous les frais financiers déjà engagés. Je suis donc partie m’installer à Bordeaux et j’ai découvert les joies de l’indépendance. Mon rendez-vous avec mon destin attendra. Bien qu’une fois encore, cette passion pour le Pays du Soleil Levant influencera profondément mon sens de l’esthétique.

Toujours pas de déclic…

Même avec une corde supplémentaire à mon arc, je ne voyais pas ce que je pourrais bien faire de ma vie. Rien ne semblait m’intéresser. Je ne dessinais presque plus. Avec le recul, je crois que ces années n’ont fait que me renfermer sur moi-même à mesure que j’avançais. J’avançais, c’est tout. L’adulte prenait le pas sur l’enfant, et c’était bien dommage. Suis-je passée à côté de ma voie ? À l’époque, je ne me posais même pas la question.

Etape : Paris.

Dans un sursaut de pragmatisme, je me disais que je devais apprendre un métier « concret ». C’est-à-dire capable de me donner un emploi dès mon diplôme en poche. Le bien-être et la notion de confort ayant toujours été chers à mes yeux, j’ai passé un BTS Esthétique-Cosmétique. Bien qu’attirée par le maquillage, cet art de manier la couleur et les proportions, cet art de révéler et mettre en lumière, c’est finalement vers l’Olfaction que je me suis tournée. Peut-être avais-je inconsciemment envie de continuer à rêver, à travers le monde onirique des senteurs. Direction Versailles puis Paris, à mon grand bonheur ! En passionnée d’Histoire, je passais mon temps libre à arpenter les rues de Paris. Je partais à la découverte du génie Haussmannien. Je développais ma culture personnelle dans les expositions, toujours dans des bâtiments majestueux. Mieux que personne, je connaissais chaque détail du Château de Versailles et de ses jardins.

« Ahhhhh… Enfin, ça y est ! Le déclic !… » me direz-vous. Et bien non, toujours pas… Et pas avant encore quelques longues années.

J’avais 22 ans, et j’étais jeune diplômée. J’ai débuté ma carrière en tant que Conseillère de Vente pour des marques de Parfumeries de Niche. J’ai appris mon métier au contact d’une clientèle exigeante et raffinée. Pendant six ans, j’ai évolué dans un univers luxueux, en Grands Magasins et Boutiques parisiennes. Je me suis imprégnée de cette culture Retail dans les moindres détails : une expérience client au cœur de mes préoccupations, une surface de vente optimisée, un merchandising perfectionné, un savoir-être constant… Je me sentais la plus efficace dans la gestion des stocks, dans l’aménagement des espaces et la mise en scène des produits. En parallèle, mon goût pour les voyages se prononcèrent.

C’est justement à la suite de mon premier voyage initiatique au Japon que tout se préciserait dans mon esprit. Je me rendais bien compte que je n’étais pas à l’aise dans mon environnement de travail. Je ne me sentais pas à ma place dans ce milieu superficiel, qui n’apporte rien de bénéfique à la société et qui pousse à la consommation. Au quotidien, j’étais trèèèèès loin d’inventer un remède curatif. Visiter le Japon m’a ouvert les yeux, pour le profond respect que l’on y observe : respect de l’autre, de l’ancien, du temps, de l’artisanat, de l’environnement. A 10.000 kilomètres, une autre façon de vivre était possible.

Une reconversion vécue comme une Renaissance

Le déclic aura finalement lieu ! « Hallelujah ! »

À force de réflexion, je remonte le fil de ma vie, un peu comme je viens de le faire ici. Et j’en arrive aux mêmes conclusions que vous.

Il n’est jamais trop tard, ou trop tôt, pour oser changer de vie.

Par conséquent, je décide de renouer avec cette vocation architecturale abandonnée trop prématurément. En 2016, j’intègre la Formation en Design d’Espace à l’Ecole Boulle. J’y apprends le futur job de mes rêves, encadrée par des intervenants compétents. Je découvre les réalisations de ces grands Architectes qui m’inspirent. J’effectue un stage auprès d’une Architecte d’Intérieur bienveillante, spécialisée dans la rénovation particulière et le tertiaire. En à peine quelques mois, j’apprends tellement que je me surprends d’avoir autant de ressources en moi. Je m’épanouis dans la conception de projets variés, qui apportent du « concret » aux gens. Je m’épanouis encore plus sur le chantier, lorsque je trépigne d’enthousiasme devant la satisfaction de voir se construire les choses. J’obtiens ainsi la confirmation de ce que j’étais venue chercher : le bon choix d’orientation. Je suis désormais sereine quant à mon avenir, mais le plus dur reste encore à faire.

L’aventure Studio Dall

Passé l’euphorie de l’apprentissage, je quitte mon poste sans regret et je décide de me lancer en tant qu’entrepreneur. Il y a d’abord eu l’idée, vite rattrapée par le doute, la peur, l’angoisse. Comment transmettre ma créativité et mes idées ? Comment trouver mes premiers clients ? Comment me démarquer et revendiquer ma singularité ? Comment relever le défi de la transition énergétique qui me tient à cœur ? Je n’ai encore que très peu de réponses à toutes ces questions, mais j’ai l’envie.

L’avenir appartient à ceux qui croient en leurs rêves et qui se donnent les moyens de les réaliser, pas seulement à ceux qui se lèvent tôt.

Studio Dall, c’est désormais mon espace de travail et ma zone d’épanouissement au quotidien. Un studio créatif qui a pour but de rechercher des solutions adaptées aux projets de chacun. Par le biais d’ambiances lumineuses, par les jeux subtils des volumes et des couleurs, et par l’emploi de matériaux nobles et (le plus possible) naturels, le studio est capable de mettre à votre disposition les outils et l’expertise nécessaires à la réalisation de vos projets.

C’est désormais tellement gratifiant de travailler pour soi et pour les autres, selon ses valeurs. Je retourne à Bordeaux (le petit Paris, merci M. Haussmann) où je mets toute mon énergie au développement de mon projet. Jonglant entre les premières réalisations, les démarches administratives, mon goût de l’apprentissage que je continue de nourrir et la recherche des premiers clients, c’est un challenge en permanence.

Espace (ré)créatif

Avec ce nouveau job de chef d’entreprise, le temps passe à une vitesse folle. Pas facile de concilier les casquettes du créatif, du concepteur, de l’administrateur, du comptable, du graphiste, du Community Manager, etc… que demande le statut d’indépendant. Je suis quelqu’un d’organisé, mais je m’égare souvent sur Instagram. J’y trouve de l’inspiration, des nouveautés, des gens passionnés mais aussi beaucoup de soutien. Je m’y exprime plus facilement et plus régulièrement, en raison du format : une belle photo, un texte court et percutant. Point.

Un endroit où vous pourrez retrouver mes photographies, mes découvertes, mes rencontres, mais aussi mes projets et chantiers en cours,  distillés avec un contenu qui se veut instructif. Tout du moins, distrayant… 😉 Je vous invite à plonger dans les coulisses quotidiennes de #studiodall.

Une nouvelle pierre à l’édifice

Au fil des mois, des personnes bienveillantes ont croisés ma route. Elles m’ont fait découvrir le secteur de l’immobilier, première étape avant d’envisager la rénovation. Ce qui a nourri de nouveaux objectifs, à la fois professionnels et personnels. Formée à l’investissement et à la recherche immobilière, je dédie désormais mon accompagnement aux futurs investisseurs qui souhaitent se démarquer, en proposant sur le marché de la location des biens haut de gamme, assurant ainsi un fort taux d’occupation sans vacance.

Et maintenant ?

Il ressort de ce parcours un questionnement qui démarra dans mon cas, un peu plus tard que prévu.

On peut dire que le déclic aura été long, mais que la voie est désormais ouverte. Finalement, ma reconversion m’apparaît comme une évidence, même si je dois encore m’en convaincre tous les jours. J’en viens à apprécier mon parcours atypique, car il m’a appris certaines compétences inhérentes à cette profe-pa-ssion, m’a permis d’identifier ce que je ne voulais plus (à défaut de savoir ce que je veux) et m’a donné la motivation nécessaire à la réalisation de mes projets.

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